En un peu plus d’une décennie d’existence, la CPI a réussi, à coup d’interventions maladroites, à se décrédibiliser sur le continent africain, et à donner l’image d’une institution biaisée.Que l’Afrique ne soit pas épargnée par la violence politique, on peut tout à fait l’admettre; mais cela justifie-t-il pour autant que la Cour ne traite que des affaires africaines? Depuis 2002, huit enquêtes ont été ouvertes, toutes sur le continent (Ouganda, RDC, Soudan, République Centrafricaine, Kenya, Libye, Côte d’Ivoire et Mali) et une trentaine de personnes, toutes africaines, ont été mises en examen. La nomination en 2012 d’une procureure africaine, la Gambienne Fatou Bensouda, n’a pas amélioré le bilan de la CPI, et sans surprise les critiques se sont multipliées, accusant la Cour d’être spécialisée dans la chasse aux leaders africains, voire même de pratiquer un néo-colonialisme masqué.La CNE vous invite à écouter M. Jean Ping ancien président de la commission de l’Union Africaine, qui etait l'invite de la CNE Samedi 18 octobre.